Yume ♫ Le plus dur n'est pas de gagner, mais de savoir quand lacher prise ♫

Tout le monde me voit comme une imbécile heureuse. Je fais exprès, oui, je l'admet. Mais en réalité, au dedans de moi... je ne suis pas vraiment comme ça. Je souffre. Mais ça, personne ne le sait et personne ne le saura. Mais, oui, je souffre. Énormément. Depuis des décennies, des siècles, peut-être même quelques millénaires. À chaque fois, à chaque fichues fois que je vois les gens sourirent. À tout les coups, j'espère que quelqu'un m'aidera, mais je laisse le temps passer. Alors, j'espère que quelqu'un se rappellera de moi, de cette promesse qu'on m'a fait, de cette journée où tout à basculé. Je parle bien de mon passé, de ma mort. Je le sais, moi, qui j'étais. J'étais une jeune fille à l'enfance brisée, recollée à la va-vite et qui s'éfforçait de sourire pour cacher un coeur tourmenté, torturé par les années, qu'elle ne montrait à personne. J'étais terrifiante, j'avais peur de moi, de mon visage, de mes larmes qui me rongeait comme de l'acide. Mais, quand j'ai recommencée à vivre, j'ai sue qu'elle n'était pas aussi méchante qu'on le croyait, cette jeune fille : elle ne savait seulement pas comment exprimer ses sentiments. Pourquoi je souffre autant?... peut-être parce que je me souviens. Je ne voudrais pas oublier, non. Ces souvenirs, aussi mauvais soit-ils, ils sont une partie de moi-même. Par contre... j'aimerais qu'elles s'en rendent compte. J'aimerais qu'ellesl voient à quel point j'ai mal derrière mon sourire. Qu'elles m'aident, qu'elles me disent : nous allons t'aider, tout va s'arranger.

Présentement, je pleure. Dans ma chambre, seule. Comme tous les soirs. Dans mes mains, je tiens une croix et, en regardant par la fenêtre, je vois qu'il pleut. Le ciel pleure ce soir. Lui aussi s'est fait oublier et, comme pour l'accompagner, mes larmes ne cessent de couler. Je veux arrêtez tout, mettre la vie sur pause, me reprendre. Mais peu importe le nombre de fois que je recommencerai, ça reviendra au même: je serai seule dans le savoir, alors que les autres baigneront dans l'inconscience de ce qu'ils sont, de ce que l'on est. Je sais ce qu'ils sont, ce qu'ils sont tous. Je le vois dans l'eau. Je le ressens dans la terre. Je le sens dans l'air. Beaucoup de ce qui existait jadis est perdu. Car aucun de ceux qui vivent aujourd’hui ne s’en souvient. De ce qui les à fait venir ici. Mais eux, ils ont eu une nouvelle vie. Moi, je suis toujours morte. Mon journal, je vais te dire un secret, mais ne le répète à personne : que ce que je suis n'est pas la vraie. Je suis ce que les autres veulent voir. Au fond, je ne suis qu'un mensonge. Un horrible mensonge caché derrière un magnifique masque. Je me répugne et je voudrais tellement, si tu savais, m'en aller. M'en aller loin, dans l'espoir qu'elle revienne. Cette vie, si belle et si pure, que certains choisissent d'enlever ou de vendre.

Je dois aller dormir, demain est encore une dure journée qui nous attend. Ça épuise de sourire tu sais ? Enfin... bonne nuit.

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Si quelqu'un trouve cette page, qu'il fasse comme si de rien n'était. Mon secret, je tiens à le garder. Aussi longtemps que rienl n'aura été réalisé, je laisserais les autres dans l'ignorance de ce que je suis. Mais si je venais à disparaître, alors, donnez cette lettre et ce livre à ma nouvelle famille. Alors, elles sauront.

Yume Enren